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Quelques photos du ciel austral

Quelques amas d'étoiles:


"l'écrin à bijoux"


Les Pléiades australes


NGC 4103

Quelques nébuleuses et supernovas:


La région de R corona australis


IC 2944


Henize 70, une supernova en forme de bulle en expension


Êta Carina, une étoile mourrante


Le "sac à charbon"

Quelques galaxies:


NGC 6872


NGC 5128

Video sur le système solaire

Voici une vidéo que j'ai réalisé moi-même:

Le Grand Nuage de Magellan



Le Grand Nuage de Magellan ,cette condensation stellaire brillante du ciel austral est un satellite de notre Galaxie. Il s'agit d'une galaxie spirale barrée naine si l'on ne considère que ses étoiles les plus anciennes. Le grand sursaut de formations stellaires qu'elle connaît actuellement, consécutif semblerait-il à un passage au plus près de la Voie lactée, lui donne en revanche l'aspect d'une galaxie irrégulière. Quoi qu'il en soit l'objet est riche de plus de 30 milliards d'étoiles, dont certaines excessivement lumineuses. Sa distance, estimée à 170 000 années-lumièreen fait non seulement une galaxie du Groupe Local, à l'instar du Petit Nuage de Magellan situé dans le Toucan, mais aussi la galaxie la plus proche de la Voie Lactée, après la Naine du Sagittaire et la Naine du Grand Chien.

Le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan sont reliés entre eux par un pont de gaz (et d'étoiles dispersées) et sont à l'origine d'une longue structure gazeuse, le Courant Magellanique. Celui-ci s'enroule sur une grande distance autour de notre Galaxie, comme le montre la portion de ciel cartographiée ci-dessous. Le Courant Magellanique, possède deux composantes : la principale à l'arrière ("trailing"), subdivisée en plusieurs sous-structures (notées MS I à VI), l'autre, plus difficile à identifier, à l'avant (bras "leading"). Les astronomes y voient la conséquence de l'arrachement, par l'effet de marée induit par la Voie lactée, d'une fraction de la matière initialement contenue dans les deux Nuages.


Cliquez sur l'image pour mieux la voir

La Nébuleuse de la Tarentule = NGC 2070, située dans le Grand Nuage (tache rose sur l'image ci-dessus), est illuminée par une centaine d'étoiles supergéantes. L'une d'elles, 30 Doradus, est d'ailleurs déjà identifiable à l'oeil nu. Ce qui est tout de même exceptionnel, quand on songe que ce que l'on regarde ici c'est une autre galaxie! Ce nuage riche en poussières est un lieu où se forment toujours des étoiles.
La nébuleuse de la Tarentule

N11est une grande zone nébulaire située dans cette même galaxie. N11B, la région HII (hydrogène ionisé) qu'on y observe est la seconde nébuleuse brillante par ses dimensions après celle de la Tarentule. Ce secteur, propice à la formation stellaire, abrite trois générations d'étoiles regroupés en amas ouverts riches en étoiles massives (bleues).
N11B

N44, est un complexe nébulaire constitué de rémanents de multiples supernovae. On peut y observer une bulle de gaz et de poussières d'environ 35 années-lumière de diamètre, soufflée dans le milieu interstellaire par une étoile massive (étoile de Wolf-Rayet) située près de son centre. La matière qui constitue cette bulle, étiquetée N44F, est rejetée sous forme de vent stellaire à un taux qui équivaut à cent millions de fois celui que représente le vent solaire. Les particules soufflées sont animées de vitesses de l'ordre de 7 millions de kilomètres par heure (1,5 millions de km/h "seulement" dans le cas du Soleil). Les parois de la bulle correspondent à la région où ce vent vient cogner le milieu interstellaire ambiant. Le choc explique l'élévation de température qui ionise les atomes pour former la nébuleuse brillante que l'on observe.
N44F

Le Grand Nuage de Magellan a été le siège d'un des plus importants événements astronomiques de ces dernières années : une supernova y a été découverte en février 1987, qui a atteint la magnitude 2,80 au mois de mai suivant. Aucune explosion stellaire n'avait été aussi spectaculaire depuis la supernova de 1604, observée dans Ophiuchus. Et aucune, surtout, n'avait jamais été observée avec autant de précision que SN 1987 A, comme on a pris l'habitude de la nommer.
Les anneaux de la SN 1987A

NGC 1850 est un amas globulaire très jeune. Des étoiles y ont explosé récemment comme en témoigne les rémanents de supernovae (nébulosités rouges) près desquels il se trouve. Son âge ne dépasserait pas les quarante millions d'années. A noter la petite concentration d'étoiles qui le borde : il s'agit d'un amas double.
NGC 1850

NGC 1818 est un autre amas globulaire très jeune (moins de 40 millions d'années, comme le précédent), qui n'a vraisemblablement pas encore achevé complètement sa formation.
NGC 1818

La constellation du moment: la Lyre


Cliquez sur l'image pour mieux la voir.

La constellation de la Lyre occupe une étroite région bordée par la Voie Lactée. Son étoile la plus marquante est Vega, la cinquième étoile du ciel nocturne par ordre d'éclat (la seconde après Arcturus du Bouvier dans le ciel boréal).

Vega, de magnitude apparente 0,03 est un astre de type spectral A1, situé à 25,3 années-lumière. Son éclat réel est 50 fois supérieur à celui du Soleil (magnitude absolue : 0,58). On lui connaît cinq composantes. La plus brillante, de magnitude 10,50, est écartée de 1'2". En 1983, le satellite infrarouge IRAS a par ailleurs détecté autour de l'étoile un très ténu disque de poussières, évanescent résidu du cocon de gaz et de poussières dans lequel s'est formée l'étoile.

Sheliak est une binaire spectroscopique à éclipses. Au gré de l'interposition de son compagnon sur la ligne de visée tous les 12 jours 22 heures, l'étoile passe de la magnitude 3,52 à la magnitude 4,30. Quatre autres composantes sont connues autour de cet astre situé à 800 années-lumière et de magnitude absolue -3,64 (2000 fois la luminosité du Soleil).

Epsilon 1 et 2 , écartées de 3'27", sont - chacune de son côté - des étoiles composées. Les composantes d'un premier couple, écartées de 2,6" sont de magnitudes 4,70 et 5,10. Celles du second couple, écartées de 2,3", sont de magnitudes 5,20 et 5,50. Distance du système : 155 années-lumière.

Delta Lyrae
est une étoile triple optique. La première composante (Delta-1), une géante bleue de magnitude 5,50, est écartée d'un deuxième élément (Delta-2) de près de 3'. Delta-2 est elle-même composée. Éloignée de 3300 années-lumière, son étoile la plus brillante est une géante rouge de magnitude 4,50. Le principal compagnon de celle-ci est de magnitude 11,40, et se situe à 1'26" de là.

RR Lyrae est une étoile jaune de magnitude moyenne 7,20. Il s'agit d'une variable pulsante, qui ressemble par certains aspects aux Céphéides (étoiles dont le prototype est Delta de Céphée). Ses caractéristiques spectrales en font cependant un objet typique d'une population plus ancienne d'étoiles (la population II) que l'on rencontre préférentiellement dans le halo de la Galaxie (alors que les Céphéides classiques sont plutôt typiques de la population jeune du disque galactique). RR Lyrae est ainsi considérée comme le prototype de variables, souvent rencontrées dans les amas globulaires, dont les variations sont faible amplitude et s'accomplissent sur des périodes de l'ordre de la journée. Comme pour les Céphéides ordinaires, il existe une relation entre la période et la luminosité intrinsèque de ses étoiles qui conduit à les utiliser pour l'estimation des distances.

R Lyrae, a ne pas confondre avec la précédente, est une variable rouge semi-régulière, dont la magnitude évolue entre 3,90 et 5,0 sur une période moyenne d'un mois et demi.

Une dernière étoile brillante pour la route :

Sulafat est un astre de magnitude 3,25 dont la magnitude absolue est de -3,2 (2000 fois l'éclat du Soleil) et la distance 700 années-lumière


La Nébuleuse annulaire de la Lyre = M 57 est une nébuleuse planétaire bien connue et facile à repérer presque à mi-chemin entre Sheliak et Sulafat. La magnitude de son enveloppe en expansion à la vitesse de 30 km/s est de 9,70. Son étoile centrale, d'une température superficielle de 75 000K, est de magnitude 14,70. Distance estimée : 2000 années-lumière.

M57


M 56 est un amas globulaire de magnitude photographique 8,89 auquel une distance de 30 000 à 60 000 années-lumière est attribuée. Très concentré et de petit diamètre angulaire, son observation est réputée difficile.

M56

Cet objet, situé au voisinage de b Lyre, a été catalogué par Messier en 1778 sous le n° 56 et décrit par lui comme une nébuleuse de faible éclat et sans étoile.

NGC 6791 est un riche amas ouvert de magnitude 9,50. Éloigné de 15 000 années-lumière, il concentre dans un espace d'une douzaine d'années-lumière de diamètre plusieurs centaines d'étoiles. C'est l'amas ouvert le plus vieux que l'on connaisse dans la Voie lactée. Âge estimé : 7 milliards d'années.

C 1851+368 est un petit amas d'une quinzaine d'étoiles situé à un bon millier d'années-lumière. Sa magnitude globale est de 3,80.

C'est dans cette constellation qu'a explosé la nova de 1919.

Deux essaims d'étoiles filantes dont le radiant se situe dans cette constellation portent le nom de lyrides. Le premier est actif du 19 au 25 avril, le maximum d'activité (ZHR = 10 à 12) se situant vers le 23 avril. Cet essaim, beaucoup plus actif dans le passé, partage ses éléments orbitaux avec ceux de la comète de Thatcher. Le second essaim, est actif du 12 au 21 juin (maximum le 17). Son ZHR est seulement de 5 à 8.

L'étoile Êta Carinae



Eta Carinae (η Carinae ou η Car) est une étoile hypergéante variable bleue, se trouvant entre 7000 et 10000 années-lumière de la Terre. Située dans la constellation de la Carène, c'est une des plus fameuses étoiles du ciel austral. Sa luminosité est environ quatre millions supérieure à celle du soleil, et sa masse estimée est environ 100 à 150 masses solaire. Cette étoile est l'une des étoiles les plus massives actuellement découvertes.

Elle a subi une énorme explosion il y a 150 ans qui a produit une gigantesque nébuleuse désormais de la taille du système solaire. Cette nébuleuse s'appelle l'Homoncule à cause de sa forme comportant deux lobes symétriques.

Bien que son spectre ressemble à celle d'une étoile Wolf-Rayet, il est probable qu'Eta Carinae soit toujours dans la phase de combustion de l'hydrogène (mais en couche, pas dans le cœur).

On pense en raison de sa masse qu'elle deviendra une étoile Wolf-Rayet ou une supernova par la suite.

La cause de son explosion, qui relâcha quelques 10 masses solaires en quelques années dans l'espace, est certainement due au fait qu'elle a dépassé la limite de Humphreys-Davidson en raison de sa masse et de sa vitesse de rotation. La masse d'Eta Carinae et son statut d'étoile binaire sont incertaines, et il est même possible qu'Eta Carinae ait en fait été constituée de trois étoiles.

L'astéroïde Vesta


L'astéroïde Vesta tel que l'a montré en mai 1996 le télescope spatial Hubble (à gauche), et la modélisation élaborée à partir de cette image.
Un impact géant pourrait expliquer sa forme.

Avec 530 kilomètres de diamètre moyen, Vesta est le plus gros astéroïde connu après Cérès. Sa masse apparaît suffisante pour que l'objet ait subi une différentiation interne, à l'instar des planètes ordinaires. Il circule sur une orbite de 2,37 UA (1 UA= 150 millions de km) dont il fait le tour en 3,6 ans et appartient à la Ceinture principale. C'est un objet très brillant qui atteint, dans les meilleures conditions, une magnitude qui le rend facilement observable aux jumelles. Il a été découvert par Heinrich Olbers, le 29 mars 1807.

Une partie de Vesta semble avoir été arrachée lors d'un impact (le monticule qui apparaît en bas de l'image transmise par le télescope Hubble, pourrait s'interpréter comme le piton central d'un cratère qui occuperait presque tout un hémisphère de l'astéroïde). Quelque chose comme un demi million de kilomètres cubes auraient été dispersés dans l'espace. Cela peut expliquer l'existence d'astéroïdes circulant sur des orbites analogues à celle de Vesta (objets de la famille de Vesta), ainsi que de certains météorites trouvés sur Terre - environ 6% du total - et qui en seraient également issus.

L'astéroïde Cérès


Cérès est le plus gros astéroïde connu, avec un diamètre moyen de 950 kilomètres. Il contient à lui seul plus du tiers de la masse représentée par l'ensemble des corps de la ceinture principale. Des observations conduites à l'aide du télescope spatial Hubble ont permis de mesurer son aplatissement, et de montrer qu'il est relativement important, ce qui suggère indirectement une structure interne différenciée, et en tout cas hétérogène. Les mêmes observations ont mis en évidence une structure, surnommée Piazzi, et supposée être un cratère, et dont le diamètre est de l'ordre de 250 kilomètres.

Cérès, circulant en moyenne à 410 millions de kilomètres du Soleil accomplit sa révolution en 4,6 ans. Sa période de rotation est de 9 heures.

Les étoiles doubles et multiples

Les étoiles doubles et multiples sont des étoiles suffisamment rapprochées pour être liées par l'attraction gravitationnelle. Elles sont en orbite autour du centre de masse de l'ensemble qu'elles forment, et leur mouvement obéit aux lois de Képler. Elles constituent ce que l'on appelle des systèmes, que l'on pourra aussi qualifier de complexes ou de composés. Quand on a affaire à deux étoiles seulement, on parle de systèmes binaires ou simplement d'étoiles doubles. Dans le cas, un peu plus rare, où le système stellaire comporte davantage d'étoiles, on parle de systèmes (ou étoiles) triples, quadruples, ou encore... multiples.
Il s'agit d'une situation très commune, mais peut-être pas autant qu'on l'on dit jusqu'ici. Pendant longtemps, en effet, les astronomes ont estimé que le tiers seulement des étoiles sont, à l'instar de notre Soleil, des objets simples, isolés, la plupart (soit environ les deux tiers restants, donc) devant être des étoiles doubles et multiples, liées à un ou plusieurs compagnon. Une étude publiée en janvier 2006 conduit cependant à nuancer cette assertion. Les étoiles les plus massives seraient effectivement la plupart du temps composés, mais les naines rouges (qui sont les plus nombreuses) seraient le plus souvent des étoiles simples.

Quoi qu'il en soit, il convient de ne pas confondre les étoiles doubles physiques, dont il est question ici, des fausses étoiles doubles, dites doubles optiques, et qui ne sont en réalité que des étoiles rapprochées par la perspective sur la voûte céleste, mais qui situées à des distances très différentes n'ont aucun lien entre elles.

La constellation du moment: Les Chiens de Chasse


Cliquez sur l'image pour mieux la voir.

Découverte
La constellation des Chiens de Chasse a été introduite en 1690 par Hévélius.
Son étoile la plus brillante, Cor Caroli = le Coeur de Charles , est une binaire. La composante principale est de magnitude apparente 2,89 en moyenne (magnitude absolue 0,25 = 70 fois la luminosité du Soleil), mais présente de légères variations d'éclat associées à de variations de champ magnétique. Sa compagne est de magnitude 5,40. Les deux astres, qui appartiennent au type spectral A (Ap pour la première), se situent à 110 années-lumière de nous. Leur séparation angulaire est de 19,5".

Excursion
L'intérêt de cette région du ciel située dans une région proche du pôle nord galactique réside surtout dans les objets du ciel profond que l'on peut y observer.


M 3 = NGC 5272: est un amas globulaire parmi les plus brillants du ciel. De magnitude 6,60, il est normalement observable avec de simples jumelles. M 3 est distant de 40 000 années-lumière.



Découvert en 1764 par Messier, qui le décrit comme une nébuleuse sans étoile, brillante et ronde (il a le n° 3. dans son Catalogue), cet objet constitue, d'après W. Herschel, un amas globulaire très condensé de 5' à 6' de diamètre. Sa partie centrale forme une plage circulaire de 3' de diamètre, extrêmement brillante, comprenant au moins 1000 petites étoiles et qui se distingue nettement du reste; dans son ensemble il a un aspect un peu irrégulier par suite des trois ou quatre prolongements qu'il envoie vers le sud-est et qui le font ressembler à ces animaux lumineux de l'Océan qu'on appelle des méduses.


M 51 = la Galaxie des Chiens de Chasse = NGC 5194 est une magnifique galaxie spirale de type Sc, vue de face. De magnitude photographique 8,80, elle possède une petite galaxie satellite de forme irrégulière et de magnitude 10,60, NGC 5195, dans laquelle on a observé une supernova. Distance du couple : 23 millions d'années-lumière. M 51 est en interaction avec plusieurs autres galaxies, dont M 63.


M 94 est une galaxie spirale de type Sc. Elle est affectée par un sursaut de formation stellaire qui donne à l'objet un aspect annulaire lorsqu'il est observé en UV. Magnitudes photographique : 8,70.



M 106 = NGC 4258 est également de type Sc. Située à 25 millions d'années-lumière, riche en poussières, c'est une galaxie à noyau actif (des jets radio qui s'extraient de son coeur, et également une source de rayonnement X). L'objet est le plus proche représentant de la famille des galaxies de Seyfert. magnitude photographique : 6,40.


Un peu plus difficile, M 63 = NGC 5055 = la Galaxie du Tournesol est une spirale de type Sb vue de 3/4. On a dénombré à sa périphérie 284 amas globulaires et une supernova. Magnitude 9,70. La galaxie est en interaction gravitationnelle avec M 51 et d'autres galaxies plus petites de son voisinage.


Le quasar3C 286, au sud de la constellation. Un objet qui représente, par rapport aux galaxies qui viennent d'être citées, une saut de plusieurs milliards d'années-lumière en direction des confins de l'univers observable...


Les Chiens de Chasse renferment en fait un riche amas de galaxies, relativement proche du nôtre (le Groupe Local), et auquel nous sommes d'ailleurs liées gravitationnellement, en même temps que les amas de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice (Coma). L'ensemble formant le superamas local, ou superamas de la Vierge (Les Grandes structures).

La "vie" d'une étoile

Nébuleuses
Les étoiles naissent à l'intérieur de nébuleuses, nuages de gaz et de poussière, qui peuvent être obscures ou brillantes. Ces nébuleuses sont réparties dans l'espace interstellaire des galaxies. Leur matière se condense sous l'effet de la gravité.

Naissance

Lorsqu'un nuage s'effondre sur lui-même sous l'effet de sa propre gravité, la matière se contracte et forme un ou plusieurs noyaux. Chaque noyau, sous l'action de la compression, devient de plus en plus chaud. À partir de 10 millions de degrés commencent des réactions de fusion nucléaire. Se dégage alors une telle énergie que l'étoile naissante cesse de se contracter, atteint un état d'équilibre stationnaire et se met à briller.

Vie d'une étoile
Dans les premiers stades de sa vie, l'étoile brûle l'hydrogène qui la compose au départ en le transformant en hélium. Plus sa masse est importante, plus la combustion est rapide. Elle dure environ dix milliards d'années pour une étoile de la masse du soleil.

Géante rouge

Lorsque la réserve d'hydrogène est épuisée, l'hélium commence à son tour à se consumer. Le noyau s'effondre sur lui-même en s'échauffant et l'atmosphère qui l'entoure se dilate en refroidissant. L'étoile grossit alors pour devenir une géante rouge qui peut atteindre de cinquante à cent fois sa taille d'origine.

Mort, deux scénarios
La mort d'une étoile peut se dérouler selon différents scénarios dépendant de sa masse d'origine.

Étoile ordinaire

Une fois son hélium épuisé, l'étoile devient de plus en plus dense et maigrit alors que son atmosphère, très instable, se dilue dans l'espace. Seul reste le noyau appelé naine blanche. Ce dernier refroidit jusqu'à s'éteindre et mourir. On parle alors de naine noire.

Étoile massive (entre 1,4 et 5 fois le soleil)
Les étoiles les plus massives explosent : leur noyau se contracte brutalement, le reste de l'étoile est expulsé dans l'espace. Il s'agit d'une explosion de supernova, très brillante. Une fois l'explosion terminée, le noyau continue à se concentrer et devient une étoile à neutrons, souvent un pulsar. Les noyaux les plus massifs deviennent sans doute tellement denses que la gravitation absorbe tout, y compris la lumière : des trous noirs.

Info: Hubble, de l'échec à la révolution en astronomie

La navette américaine Atlantis s'est envolée lundi pour une ultime mission de réparation et d'amélioration du télescope spatial Hubble, qui en 19 ans d'existence, a révolutionné l'astronomie avec ses images de naissance d'étoiles ou de collision entre galaxies.

Cinq sorties dans l'espace sont prévues au cours de cette mission de 11 jours pour installer, remplacer ou réparer des instruments scientifiques sur Hubble, ce qui devrait lui permettre de rester opérationnel pendant encore cinq à dix ans.

Atlantis a décollé lundi de Cap Canaveral en Floride avec à son bord sept astronautes. La navette a quitté le pas de tir aux environs de 18h GMT, pour percer les nuages au-dessus de l'Atlantique. Le télescope Hubble se trouvait juste au-dessus du site, à 563km de la Terre.

Les responsables de la NASA ont annoncé que quelques débris s'étaient détachés du réservoir de carburant extérieur lors des premières minutes du vol, mais aucun n'a semblé heurter la navette. Des analyses vont se poursuivre dans les deux prochains jours et virtuellement chaque centimètre carré de la navette sera étudié pour s'en assurer. En 2003, la navette Columbia avait explosé à son retour sur Terre après que son bouclier thermique eut été endommagé par un tel débris lors du décollage.

Atlantis devrait atteindre mercredi le télescope en orbite, tandis qu'une autre navette Endeavour, se trouve sur son pas-de-tir, prête à décoller pour venir secourir l'équipage en cas de problème.

Mis en service en 1990, le télescope Hubble souffre de son grand âge. Les astronautes vont le doter de nouveaux accumulateurs électriques, gyroscopes, spectographe, circuits électroniques, systèmes de pointage permettant d'orienter avec précision le télescope vers les objets célestes. Une nouvelle version d'une caméra à grand champ sera installée, tandis qu'une autre caméra sera rénovée.

Aujourd'hui un succès scientifique, le programme Hubble a failli se transformer en échec retentissant. Lors de sa mise en service en 1990, le télescope voyait flou, en raison d'un problème sur le miroir principal. Les astronautes y remédièrent en 1993, en installant des lentilles de correction.

Deux ans plus tard, en 1995, Hubble fit définitivement oublier sa réputation de myopie, en prenant des images passées à la postérité: de gigantesques structures gazeuses dans la Nébuleuse de l'Aigle, amas dense d'hydrogène et de poussières au sein desquels se forment des étoiles. La NASA les surnomma les "Piliers de la Création".

Hubble, en définitive, a pris quelque 570.000 photos et contribué à affiner les connaissances sur l'âge de l'univers, aujourd'hui estimé à 13,7 milliards d'années. Selon la NASA, les nouveaux instruments devraient encore améliorer les capacités d'observation du télescope et lui permettre de remonter plus avant dans le temps, en observant des objets célestes âgés de "seulement" 500 à 600 millions d'années -distants de nous de quelque 13 milliards d'années-lumière.

La lumière se déplace à quelque 300.000km/s et parcourt en un an (une année-lumière) une distance d'environ 9.490 milliards de kilomètres.

Conçu à l'origine pour durer de 10 à 15 ans, Hubble a vieilli. Après quatre missions de maintenance (1993, 1997 1999, 2002), la NASA avait initialement décidé son abandon, jugeant en outre une nouvelle mission trop risquée après la catastrophe de la navette Colombia, détruite en 2003 lors de sa rentrée dans l'atmosphère. Mais l'intérêt scientifique du télescope justifie une nouvelle mission et tous les frais engagés, note Ed Weiler, directeur du département sciences de l'agence spatiale américaine.

Les réparations, qui s'apparentent à de la chirurgie spatiale, seront menées sous la direction de John Grunsfeld. A 50 ans, l'astronaute et astrophysicien a effectué cinq vols dans l'espace, dont trois consacrés à Hubble. Délicate, la mission ne sera en outre pas dénuée de dangers pour Atlantis et son équipage. Hubble est en effet sur une orbite, à 563km d'altitude, où les risques de collision avec des débris divers (fragments de satellites, de peinture, etc) sont accrus.

Et Atlantis, cette fois, ne disposera pas de filet de sécurité: la station spatiale internationale (ISS), qui peut servir de refuge en cas de "pépin", est hors de portée, sur une autre orbite plus basse. Les risques sont jugés assez grands par la NASA pour qu'Endeavour se tienne prête à décoller de Cap Canaveral, pour aller récupérer l'équipage.

Impossible de détecter la matière noire ?

La matière noire, qui représenterait 90 % de la matière de l'Univers, serait cachée sous la forme de particules appelées super-WIMPs (weakly interacting massive particles), selon Jonathan Feng et ses collègues de l'Université de Californie (Irvine, Etats-Unis).

Les super-WIMPs interagissent très peu avec les particules normales, au point d'être inobservables, précisent-ils. Les méthodes conventionnelles de recherche de matière noire actuellement utilisées par les physiciens seraient de ce fait inopérantes.

Ils proposent cependant aux chercheurs de matière noire d'explorer d'autres voies. En effet, la formation de super-WIMPs au début de l'Univers pourrait avoir laissé des empreintes détectables dans le cosmos. L'abondance d'éléments légers tels que le lithium, formés durant le Big Bang, constituerait par exemple une signature.

Les chercheurs font remarquer que deux des théories favorites destinées à unir gravité et mécanique quantique, à savoir la supergravité, qui fait appel à tout un ensemble de nouvelles particules fondamentales, et les théories de Kaluza-Klein, qui stipulent l'existence de dimensions supplémentaires de l'Univers, prédisent l'existence de particules gravitationnelles respectivement appelées gravitinos et gravitons. Ces particules hypothétiques pourraient précisément présenter les propriétés attendues des super-WIMPs : une grande masse mais une interaction extrêmement faible avec la matière.


Ici, un nuage de matière noire qui masque la lumière émise par derrière.

Deux timbres pour célébrer l'astronomie

2009, année mondiale de l'astronomie : pour s'associer à la volonté de l'Unesco de rendre hommage au ciel et à ceux qui font profession d'en découvrir les secrets, La Poste et la Cité de l'Espace de Toulouse ont lancé conjointement, hier, en avant-première le bloc de deux timbres dédiés à l'astronomie. D'une valeur nominale de 1,40 €, ces deux timbres représentent la planète saturne et une exoplanète sur un fond interstellaire.

À l'occasion de ce lancement un bureau de poste temporaire installé dans le hall d'entrée de la Cité de l'Espace a proposé aux philatélistes toulousains d'acheter avec un jour d'avance et surtout avec l'oblitération « premier jour » ces deux timbres réalisés à partir de photos issues du fond iconographique du CNES (centre national d'études spatiales).

Les timbres sont à vendre depuis le 3 mai.

parlons des comètes

De simples corps de glace
Loin du Soleil, une comète se résume à un noyau des quelques kilomètres de diamètre, constitué de neige poussiéreuse remplie de poches de gaz. Mais il arrive que, au cours de son périple, une comète puisse s'approcher du Soleil. La neige du noyau s'échauffe et passe à l'état gazeux, tandis que les gaz s'échappent des poches. Les deux queues de la comète apparaissent de cette façon
Les queues et la chevelure. La queue de plasma provient des gaz repoussés et ionés par le vent solaire. Rectiligne, elle peut s'étendre sur plusieurs million de km, et sa direction et opposée au soleil. La queue de poussières, elle, est constitué de poussières repoussées par la pression du rayonnement solaire elle est également opposée au Soleil, mais présente une forme incurvée.
Autour du noyau, la poussière restante et la vapeur forment pour leur part la chevelure, sorte de nébulosité qui peut atteindre un diamètre de 100 000 km. A ce stade, la comète tout entière est alors entourée d'un vaste halo d'hydrogène.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

mini dictionnaire des mots sur l'astronomie

Alpha
Les lettres grecques désigent, pour l'astronomie, la luminosité d'une étoile au sein d'une même constellation.
Par exemple: Alpha des Gémeaux (Castor) est l'étoile la plus brillante de la constellation des Gémeaux. Vient ensuite Bêta des Gémeaux (Pollux), après, Gamma,Delta des Gémeaux...


Azimutale (ou altazimutale)
C'est généralement une monture dite azimutale qui équipe les lunettes astronomiques, les petits télescope ou les télescopes de type "Dobson" (comme le mien). Ces instruments sont juchés sur un trépied ou sur une base pour les télescopes Dobson. Une monture azimutale se présente comme une rotule permettant de faire varier l'axe de l'instrument de bas en haut (en altitude) ainsi que de droite à gauche, sur un plan horizontal (azimut).


Amas d'étoiles

De manière générale, les étoiles naissent en groupe au sein d'une même nébuleuse faite de poussière et de gaz. Elles forment alors des amas d'étoiles du même âge.
Toujours spectaculaire, les amas d'étoiles sont des cibles de choix pour l'astronome amateur.
On en distingue deux types:

Les amas ouverts: Ce sont des formations jeunes qui ne contiennent que quelques centaines de milliers d'étoiles, voire quelques dizaines. Ces étoiles se dispersent rapidement, et les amas ne présentent pas de forme bien précise.

Les amas globulaires: Ils sont composés d'étoiles très anciennes et également en plus grand nombre: quelques centaines de milliers à quelques millions. Ces amas sont de forme sphérique.


Année-lumière (al)
Les distances astronomiques étant considérables (la plus proche étoile de la Terre qui est hors du système solaire est à 40 000 milliards de km), on calcule la distance des objets lointains (galaxies, étoiles,amas,nébuleuses,exoplanètes...)en année-lumière.
Une année-lumière (1 al) correspond à la distance parcourue par la lumière en une année terrestre et à la vitesse de 300 000 km/s, ce qui équivaut à 9 500 milliards de km, que l'on arrondit généralement à 10 000 milliards de km.
Les objet les plus lointains que l'on ait observé, se situent à 13 milliards d'années-lumière.


Astrophotographie
Le mot "astrophotographie" désigne la photographie des objets célestes, quels qu'ils soient. L'astrophotographie nécessite un certain matériel et des temps de pose qui lui sont propres.


Exoplanètes
On sait qu'aujourd'hui qu'il existe des centaines de planètes appartenant à d'autre systèmes planétaires que le nôtre, alors que c'était qu'une hypothèse jusqu'en 1995. Tournant autour d'autre étoiles que le Soleil, ces planètes sont dites "extrasolaires" ou, de préférence, des "exoplanètes".


Lentille de Barlow

La lentille de Barlow se fixe sur une lunette ou un télescope. C'est un tube dont la lentille permet de grossir 2 fois, voire 3 ou 4 fois l'image obtenue par l'oculaire. Sa longueur varie selon le type d'instrument auquel on l'adapte. Son utilité, hormis pour l'astrophotographie, est très discutée, particulièrement pour les instruments de petits diamètre, car elle absorbe beaucoup de lumière et ajoute des imperfections au système optique.



Magnitude
On désigne par magnitude la luminosité d'un objet céleste, quel qu'il soit.

La magnitude en chiffres décroissants.Pour des raisons historiques, la magnitude varie en sens inverse de la luminosité: plus une étoile est brillante, plus sa magnitude est petite.



Pulsars
Les pulsars, appelés aussi "étoile à neutrons" sont formés de résidus d'étoiles très massives qui ont explosé en éjectant leurs couches gazeuses superficielles. Ils sont très petits, d'un diamètre équivalent à celui de la Terre, et d'une densité inouïe, puisqu'un dé à coudre rempli de la matière d'un pulsar pèserait plus d'une tonne.
Du fait de cette densité et de cette petitesse, les pulsars tournent très vite sur eux-même, plusieurs fois ou plusieurs dizaines de fois par seconde.